Introduction
Le Chapitre 3 succède au chapitre 2 dans laquelle nous trouvons la prière de Jonas :
1. La prière de Jonas est remarquablement honnête.
2. La prière de Jonas est également caractérisée par une attitude profonde de pénitence, de repentance.
3. La prière de Jonas exprime sa reconnaissance (actions de grâces) envers Dieu de l’avoir détourné de sa rébellion - par des événements qui étaient les signes de jugement, l'incitant à invoquer le nom de l'Éternel – de reconnaitre sa culpabilité et la sainteté de Dieu. Il rendait grâces pour son salut, pour la constance et la fidélité de la miséricorde et de la grâce de son Dieu envers lui.
4. La prière de Jonas est conforme à la volonté de Dieu, car il s’approche de l’Eternel de la manière que Dieu lui-même exige : avec sacrifice et en accomplissant des vœux. Au travers le sang d'une victime innocente, un substitut - et par un engagement personnel exprimé par un vœu.
La dernière phrase du verset 10 tient toute son importance : Le salut appartient à l’Éternel…la délivrance est de l’Eternel. Le salut est possible uniquement parce que Dieu le rend possible. Tout vient de Lui !
Merveilleuse conclusion de sa prière, témoignage de sa foi en la bonté de Dieu !
Personne ne s'est réellement repenti jusqu'à ce qu'il ou elle ait reconnu que l'on ne peut pas être sauvé par ses propres mérites. Et personne n’a jamais été sauvée à moins de venir à Dieu sur le mérite du sacrifice que Lui seul, dans sa grâce a pourvu.
Jonas 2 : 11 « Et l'Eternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre ».
Jonas s'est humilié. Il a reconnu l'inutilité de contester avec le Dieu fort ; il a compris que Sa volonté est de ne pas restreindre les effets de sa grâce aux Hébreux et que, pour la faire parvenir à tous les peuples, à toutes les nations, il n'est pas de moyen qu'il ne soit prêt à employer.
Le but du Seigneur à l'égard du prophète est donc atteint. Après avoir fait descendre dans l'abîme son serviteur rebelle, Il l'en fait remonter, instruit et réconcilié. Jonas respire avec bonheur l'air ambiant ; son cœur est sans doute rempli de gratitude.
Reconnaissons encore ici la puissance souveraine de Dieu. Il parle, et à l'instant, ses créatures lui obéissent. A sa voix, elles frappent et, à sa voix, elles cessent de le faire. Il commande, et même les plus méchantes d'entre elles agissent contrairement à leur instinct : la vipère s'attache à la main de Paul sans lui causer de mal (Actes 28 : 3-6) ; les lions dorment, tels des agneaux, aux pieds de Daniel (Daniel 6 : 19-22). Le grand poisson ne blesse pas Jonas, mais le dépose, le moment venu, sain et sauf sur la terre ferme. Quand tout va bien, il est assez aisé de dire avec le Psalmiste « Dieu fait tout ce qui Lui plaît dans les cieux et sur la terre, dans la mer ou les abîmes »(Psaume 135 : 6) ; il est plus difficile de l'accepter au jour de la nuée et de l'obscurité. L'exemple de Jonas montre que si la puissance de Dieu est sans limites. Il peut toujours sauver ; aucune plaie n'est incurable pour Lui, nulle brèche irréparable et aucune délivrance impossible.
Autant que le pouvoir souverain de Dieu, la Parole proclame sa clémence infinie. Jonas a agi de manière insensée ; mais il s'est humilié et Dieu le sauve. Le Seigneur agit toujours ainsi. Il châtie si nécessaire les siens mais sa discipline est « pesée » à la balance de ses compassions. Jamais l'épreuve ne dure plus qu'il ne le faut pour Sa gloire et notre bien. Il commande à l'affliction comme à la mer « Tu viendras jusqu'ici et tu n'iras pas plus loin » (Job 38 : 11) ; et aussitôt le but atteint, il lui ordonne de cesser de s'exercer, exactement comme il a commandé au poisson de déposer Jonas sur le rivage.
Essayons d'imaginer la chose suivante : qu’aurions-nous fait, si nous étions à la place de Dieu et confrontés avec la situation des deux premiers chapitres ? Après la fuite, la rébellion, le mauvais témoignage, quelle sanction méritée aurions-nous appliquée ? Disqualification, mise à l'écart, rejet ?
Que fait Dieu ?
LA PROCLAMATION DU PROPHETE - Jonas 3 : 1 - 14

La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois
- Jonas 3.1 -
Dans ce chapitre 3 de Jonas, trois faits principaux attirent successivement nos regards : la proclamation du prophète, la repentance des habitants de Ninive et le pardon de Dieu.
Le point important c'est que Dieu vient à Jonas une seconde fois avec la même mission. Dieu emploie-t-il ceux qui étaient rebelles et qui n'écoutaient pas Sa Parole mais qui se repentent ? Oui, et heureusement, car sinon aucun de nous ne pourraient servir le Seigneur.
Et le Seigneur vient toujours à nouveau à ses véritables enfants.
N'avons-nous pas agi comme Moïse en tentant de prendre les choses en main nous-mêmes, de formuler nos propres plans ?
N'avons-nous pas désobéi, comme Jonas à ce que Dieu nous demande de faire ?
Dieu nous rejette-t-il si nous sommes dans ses dispositions là ? Bien sûr que non, mais il nous discipline, nous corrige. Mais une fois qu'Il nous amenés à ce point de repentance et de soumission, Il vient à nouveau vers nous en nous adressant une mission qu'il désire nous confier, il accorde à ses serviteurs une seconde occasion pour obéir
Aucun de nous ne serait là où nous sommes dans notre vie spirituelle si Dieu n'avait pas agi de cette manière mainte et maintes fois avec nous. Quelle grand grâce imméritée dont Dieu nous fait part !
Deux importantes leçons se dégagent de ce texte : La Parole de Dieu adressée à Jonas la deuxième fois est pour lui faire part de la même mission ... celle qui s'inscrit dans le plan de Dieu. On ne peut pas échapper au plan de Dieu pour notre vie, alors ne fuyons pas mais acceptons Sa grâce maintenant au lieu de tomber sous sa discipline.









Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et fais-y la proclamation que je te dis !
- Jonas 3.2 -
La seconde leçon se trouve dans la modification de la formulation de la mission. Trois verbes clés au chapitre 1 sont Lève-toi, va ... et crie contre !Ici au chapitre 3, verset 2, les deux premiers verbes sont les mêmes, mais la deuxième phrase : crie contre elledevient proclames-y la publication que je t'ordonne !
En réalisant qu’un de plus grand réveil spirituel de l'histoire du monde vient après que Jonas ait effectivement proclamé la Parole ordonnée par Dieu, ne nous sommes amenés à penser que l'état spirituel de notre planète serait toute autre si nous, les témoins de Christ et proclamateurs de la Parole de Dieu annonçait fidèlement tout le conseil de Dieu, les paroles que Dieu donne : sans rien y retrancher ou ajouter.
Notons en passant le contraste entre le premier chapitre et le troisième. Cette fois -ci, ayant appris ce que cela coûte que de désobéir à Dieu, Jonas obéit. Et que fait-il ? Jonas 3 : 3 « Alors Jonas se leva ; il alla à Ninive, selon la parole de l’Éternel. »
Il agit "selon la parole de l'Éternel". Au lieu de fuir cette parole, il marche selon la parole. Il est prêt à aller où Dieu l'envoie. Jonas nous livre ainsi un exemple. Si, après un temps d'errance spirituelle, le Seigneur place devant nous le même service, levons-nous à l'instant pour l'accomplir avec son secours.
Ne prêtons pas l'oreille à Satan qui ne manquera pas de nous dire : « C'est trop tard pour te montrer obéissant. Après quelques vains essais pour t'en sortir, tu retomberas dans les mêmes fautes ». Au lieu d'écouter le Menteur, soyons plutôt attentifs au Témoin fidèle qui nous rassure : « Ne crains point, ma grâce te suffit ! ». Si l'œuvre à laquelle Il nous appelle est grande, plus grand encore sera Son secours opportun, plus grand sera son appui certain, plus grande sera sa force disponible.
Ce n'est que par Sa parole que Dieu apporte la bénédiction et c'est par Sa Parole qu'il ouvre les cœurs fermés, rebelles et endurcis des hommes.
Hébreux 4 : 12-13« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. Il n’y a aucune créature, qui soit invisible devant lui : tout est mis à nu et terrassé aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte. »
Or Ninive était devant Dieu une grande ville, de trois jours de marche.
Jonas, un homme sans éclat, sans renom, sans appui visible, visiteur d'un tout nouveau genre, arrive finalement à la grande ville de Ninive et va y pénétrer !
La grande Ninive, avec son fleuve puissant et majestueux qui lui sert de rempart ; voici ses innombrables et somptueux édifices, ses riches comptoirs, ses mille palais et ses mille temples. Elle est entourée de gigantesques murailles de cent pieds de haut, jalonnées de cent cinquante tours colossales ! « La voilà, cette ville de sang et de violence, de mensonge et d'iniquités »(Nahum 3 : 1). Or Ninive était vraiment une grande ville : il fallait trois jours pour en faire le tour. Ninive était alors la plus vaste cité du monde, plus étendue même que Babylone ; le nombre total de ses habitants semble avoir été de près de deux millions.
Jonas ne vient pas à Ninive pour chercher des trésors, dont il n'a que faire. En effet, il connaît le Dieu vivant et vrai. Il vient apporter le seul vrai trésor, celui qu'on chercherait en vain parmi toutes les richesses de cette opulente cité. Avant de pénétrer dans Ninive, le prophète Jonas regarde certainement vers Celui qui lui murmure à l'oreille comme plus tard à celle du jeune Jérémie « Va, dis-leur tout ce que je te commanderai… ne crains point, car je t'ai aujourd'hui établi contre eux comme une ville forte, comme une colonne de fer, comme une muraille d'airain »(Jeremy 1 : 17-18). Puis il franchit résolument la porte de Ninive et marche pendant un jour ; et, sans s'arrêter nulle part, il se met aussitôt à proclamer d'une voix ferme ce message annonciateur d'une destruction prochaine et générale. Devant son aspect poussiéreux et rébarbatif, les habitants de la riche, élégante et voluptueuse Ninive souriaient peut-être d'abord avec mépris ; mais quelques instants après, ce dédain va céder à la terreur !









Jonas commença par faire dans la ville une journée de marche. Il criait ces mots : Encore quarante jours, et Ninive sera bouleversée !
- Jonas 3.4 -
Une simple prophétie de jugement, mais paroles bénies puisqu'elles étaient celles de Dieu, non celles d'un homme. Le résultat en est la preuve irréfutable.
LA REPENTANCE DES HABITANTS DE NINIVE - Jonas 3 : 5-9









Les gens de Ninive crurent en Dieu ; ils proclamèrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits. La nouvelle parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. Il fit crier ceci dans Ninive : Par décision du roi et de ses grands : Que les hommes et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien, ne paissent pas et ne boivent pas d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et que chacun revienne de sa mauvaise conduite et de la violence (attachée) aux paumes de ses mains ! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et n’aura pas de regret, et s’il ne reviendra pas de son ardente colère, en sorte que nous ne périssions pas ?
- Jonas 3.5-9 -
A la voix de cet humble messager du Ciel, la grande Ninive, celle qui domine sur les nations tombe à terre. Soudain, elle méprise ses idoles ; elle rend gloire à Celui qui donne la domination du monde à qui Il veut mais l'ôte aussi. Simultanément, elle renonce - pour le moment du moins - à ses projets d'asservissement de la terre d'Emmanuel.
La repentance des Ninivites détaille pour nous quatre étapes/quatre pas qui mènent à un véritable réveil spirituel. Non pas un soi-disant mouvement de foi en vogue comme on peut constater dans plusieurs milieux aujourd'hui.
Etape #1 : Prédication fidèle et écoute fidèle
Premièrement, il doit y avoir une prédication fidèle et une écoute fidèle de la Parole de Dieu.
Jonas 3 :4 « Encore quarante jours, et Ninive sera bouleversée, renversée, détruite ! »
Jonas a prêché ce que Dieu lui donnait de prêcher, et quelle efficacité ! Pas très impressionnant comme message : très court. Sept mots en français, mais en hébreu, seulement cinq :
Hod arbahim yom wenineweh nehpaketh
La longueur du message ne détermine pas son importance ! L'éloquence ne détermine pas sa valeur ! Les décibels ne déterminent pas la puissance ! Tout ce qui était nécessaire c'est que ce soit le message de Dieu, prêchée et reçue, écoutée dans la puissance de l'Esprit de Dieu.
Il n'y a pas de plus grand besoin aujourd'hui dans notre monde que d'écouter la prédication claire et simple de la vérité éternelle de la Parole de Dieu. Si nous désirons la bénédiction de Dieu dans nos vies, elle ne viendra que par notre obéissance à la Parole de Dieu. Si nous voulons voir Dieu agir dans notre assemblée et vivre sa bénédiction, la réponse est la même. Écouter la prédication fidèle de tout le conseil de Dieu, remplir notre pensée de la pensée de Dieu. La croissance, la puissance spirituelle qui mène à la maturité ne vient pas par je ne sais quelle action humaine, ne vient pas par tel ou tel don, mais vient de la Parole de Dieu.
Être rempli de l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit, c'est de permettre à l'Esprit de vérité de pénétrer en nous !
C’est la Parole de Dieu qui est au cœur de notre vie et croissance spirituelles, ... pas nos expériences !
Etape #2 : La foi en Dieu









Les gens de Ninive crurent en Dieu …
- Jonas 3.5 -
En quoi ou en qui ont-ils cru ? La foi ne doit jamais reposer sur le messager, mais sur Dieu, celui qui envoie le message.
Notons bien que les habitants de Ninive ont fait plus que de simplement écouter le message de Jonas. Dès qu'ils ont entendu, ils y ont répondu, cru ! Il n'y a pas d'autre moyen par lequel les hommes et femmes viennent à la foi en Dieu. Les gens ne sont pas amenés à la foi par des miracles, par des visions, par des méthodes de persuasion humaines. Romains 10 : 17 « la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Dieu. »
Etape #3 : Engagement
Jonas 3 : 5-7« Ils proclamèrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits. La nouvelle parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. Il fit crier ceci dans Ninive : Par décision du roi et de ses grands : Que les hommes et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien, ne paissent pas et ne boivent pas d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs. » La cité entière s'est émue ; elle retentit de cris d'angoisse et de lamentations. A quoi lui servent maintenant sa gloire, son opulence et toutes ses richesses ? Ses idoles ne lui sont d'aucune aide. Dans sa détresse, son unique espoir de salut est dans la miséricorde de ce Dieu qu'elle a, jusqu'alors, méconnu. Après avoir entendu la prédication de la parole de Dieu et ayant cru en Dieu, les habitants de la ville on agit sur leur foi en proclamant un jeûne et en revêtant les habits de deuil. C'est leur engagement, leur action qui correspond à leur état d'esprit devant Dieu : l'humiliation et la soumission.
Le chapitre 11 de l'Épître aux Hébreux, un grand chapitre sur la foi relate que chaque homme et femme de foi la démontrait par un engagement, une action concrète. La foi véritable résulte en une vie changée, transformée, démontrée par un comportement qui démontre la foi en Dieu.
Etape #4 : Se détourner du péché
Quatrième étape : cette action, engagement se traduit par le fait que l'on se détourne du péché, revenir de la mauvaise voie. Le plus grand péché des Ninivites était la violence, la barbarie :









Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et que chacun revienne de sa mauvaise conduite et de la violence attachée aux paumes de ses mains !
- Jonas 3.8 -
Enfin, au jeûne et à la prière, devait surtout se joindre la repentance et un réel changement dans sa vie ; c'était le seul moyen de sauver Ninive. Il ne fallait pas s'en tenir à des signes « extérieurs ». Tout païens qu'ils étaient, ils avaient compris que l'essentiel dans le jeûne, ce qui donne à cet acte sa valeur, c'est de se détourner de ses mauvaises voies - notamment de toute extorsion, rapine et oppression. Ce sont, en effet, toutes ces abominations qui déplaisent à Dieu ; et elles « régnaient » à Ninive. Il ne suffit pas de confesser l'injustice, il faut aussi l'abandonner et la réparer si faire se peut. Chaque habitant de la ville avait une part à l'iniquité qui exposait l'ensemble au jugement divin.
Tous, nous devons revenir, nous devons nous détourner de nos péchés : orgueil, égoïsme, immoralité, manque d'amour pour ceux qui nous entourent, paresse, idoles en tous genres, etc.
Nous repentir, non pas en termes générais, mais abandonner ces choses entièrement, si nous désirons connaitre Dieu davantage ainsi que Sa bénédiction.









Qui sait si Dieu ne reviendra pas et n’aura pas de regret, et s’il ne reviendra pas de son ardente colère, en sorte que nous ne périssions pas ?
- Jonas 3.9 -
Chacun espérait et pensait :Qui sait ? Dieu reviendra et se repentira, et reviendra de l'ardeur de sa colère, et nous ne périrons pas. Parole touchante dans la bouche de ces Gentils ! Dans l'état très relatif de leurs connaissances du vrai Dieu, qu'auraient-ils pu dire de plus ? L'espérance est innée dans le cœur de l'homme : c'est un appui pour le malheureux dans la détresse. On la trouve partout sur terre : sous le toit de l'indigence, dans la cellule du prisonnier, au chevet du malade. C'était donc l'espérance qui soutenait les habitants de Ninive. Si les Ninivites ont espéré le pardon de Dieu, ils l'ont attendudans le chemin de la repentance. Eloignons de nous le mal, se sont-ils dit l'un à l'autre, et l'ardeur de son indignation cessera peut-être.
Jonas n'avait pourtant rien dit qui puisse leur donner la moindre assurance de salut ; il n'avait pas prononcé un mot de pardon mais une sentence de mort. Cependant, l'espoir qui résulte de ce « délai » de quarante jours que Dieu leur avait accordé, et aussi peut-être de l'opinion qu'ils s'étaient faite au sujet de sa clémence et de sa bonté.
Dieu leur annonce le jugement par la bouche du prophète que pour les détourner de la voie de la méchanceté ; c'est le salut de Ninive qu'Il veut, ce n'est pas sa ruine.
2 Pierre 3 : 9 « Dieu ne veut pas qu’aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance. »
LE PARDON DE DIEU : Jonas 3 : 10
Sitôt que Dieu a vu le repentir des habitants de Ninive de leurs péchés, Il s'est repenti du mal dont Il l'avait menacée et Il a arrêté dans son cœur qu'Il ne le ferait pas !









Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus dans la dispersion, salut!
- Jonas 3.10 -
Version Darby « Et Dieu vit leurs œuvres, qu’ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas. »
Ce verset, ainsi que d'autres dans la Bible, parle du fait que "Dieu se repentit" pose problème. Comment comprendre cette action de repentance de la part d'un Dieu parfait, saint, celui qui ne change pas ?
Mais la difficulté du mot repentance est surmonté lorsque l'on saisit la signification de cette expression.
L'usage de ce mot "repentir" est de toute évidence un cas ou le langage humain est utilisé pour décrire ce qui est ultimement au-delà du langage humain. Dieu dépasse toujours notre compréhension.
En conséquence, nous ne devons pas être surpris lorsque des telles phrases comme celle-ci nous laissent un peu confus. Nous devons simplement les examiner avec tous les autres passages bibliques qui décrivent la nature et l'œuvre de Dieu.
Nombres 23 : 19 « Dieu n’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas ? »
Si nous devons choisir entre une apparente contradiction, nous devons nous aligner du côté de la vérité que Dieu ne change pas et qu'il n'agit jamais contrairement à Sa révélation de Lui-même aux hommes.
Deuxièmement, nous devons comprendre qu'il ne s'agit pas d'une véritable contradiction. Car la ville que Dieu avait décidé de détruire, la méchante ville de Ninive, a cessé d'exister après la prédication de Jonas. Certes, elle l'est redevenue plus tard, subissant le jugement de destruction annoncé ... mais pour un temps, elle avait cessé d'exister en tant que ville de péché, devenant bénéficiaire de la grâce et de la bénédiction de Dieu. Une ville assise sur la cendre, revêtue de sac, dans le jeûne et la prière, confessant ses péchés - Dieu n'avait pas jugé une telle Ninive. La Ninive que Dieu menaçait de détruire n'était plus.
Jonas 3 : 10"agissaient ainsi" - le fruit de la repentance, "revenant de leur mauvaise voie" ...
Ultimement, le problème posé par la repentance de Dieu est résolu, non pas en observant la repentance d'hommes et de femmes (comme à Ninive), mais en comprenant que Dieu se repent de ce qu'il avait résolu de faire en prenant la punition, le salaire du péché sur Lui-même.
Le mot hébreu pour "se repentir", utilisé pour décrire l'action de Dieu est "nacham" : signifiant une souffrance intérieure nécessitant la consolation.
Est-ce que Dieu a souffert ? Non pas au temps de Jonas et des Ninivites, bien sûr, mais plus tard, dans la personne de son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. En Christ, Dieu a porté le péché du monde entier, l'a pris sur lui-même précisément pour qu'il se repente de la nécessité de faire tomber sur les hommes le salaire du péché.
En réalité, la repentance de Dieu devant la repentance de l'homme est Jésus-Christ.
Chaque fois qu'il est mention de repentance dans la Parole de Dieu, nous avons une prophétie de Jésus-Christ qui, dans sa mort expiatoire, accomplit parfaitement et la justice et l'amour de Dieu.
Le message de Jonas est celui que nous devons proclamer aujourd'hui. Comme Jonas et les habitants de Ninive, tous les hommes, femmes et enfants, du plus petit au plus grand, ont besoin de se repentir et de revenir de leur mauvaise voie.
Mais la repentance de l’état de péché n'est rendue possible que par le fait que Dieu, lui qui a décrété un jugement irrévocable sur le péché,écarte le jugement arrêté, se repent du mal qu'il avait résolu de faire, en le prenant sur Lui-même !
En conséquence, se détourner du mal c'est se tourner vers celui par lequel nous obtenons le pardon, la rémission de nos péchés et le don gratuit de la vie éternelle.
Romains 3 : 23-26 « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés parsa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice. Parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant au temps de sa patience, il a voulu montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être reconnu juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. »
Romains 6 : 23 « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. »