17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota[d] ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
- Matthieu 5:17-20 -
INTRODUCTION : Suite d'accomplir la loi - partie 1
Matthieu 5 : 3-10
Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux !
Vous êtes le seul sel de toute la terre…il n’y a que vous.
Vous êtes la seule lumière de ce monde…il n’y a que vous.
Les versets 3 à 12 décrivent pour nous ce que sont les enfants du Royaume des cieux, les disciples de Christ.
Les versets 13 à 16 décrivent de quelle manière nous devons vivre. Etre - ce que nous sommes, le caractère d’un enfant de Dieu et faire ce que Dieu souhaite : l’impact de nos vies et le rayonnement de ce que nous sommes en Christ.
Comment être et vivre comme cela ? La réponse à ces interrogations vient immédiatement après au verset 17 : pour être et vivre de la sorte, il est nécessaire de respecter les commandements de Dieu, d’obéir à la Parole de Dieu.
La Parole de Dieu est donc le fil de plomb, le niveau, la mesure de la justice. C’est la Parole de Dieu qui donne les principes, les exigences et les directives. Comment peut-on réellement vivre une vie empreinte de justice c’est-à-dire une vie de droiture, d’intégrité et de pureté devant Dieu. Comment peut-on vivre les Béatitudes, comment pouvons-nous être sel de la terre et lumière du monde ? En gardant les principes divins à travers une obéissance absolue à l’autorité absolue de la Parole de Dieu.
prééminence de la loi ( suite partie 1) - V17
(Expliqué de façon exhaustive dans le Message 11 Accomplir la Loi partie 1)
PREMIEREMENT, DIEU EST L’AUTEUR DE LA LOI.
Il en est le législateur
Matthieu 5 : 17 « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ».
L’emploi de l’article défini « LA LOI » ne laisse planer aucun doute. C’est la loi de Dieu qui ne change pas. Cette loi donnée est la seule loi car, Dieu déclare : je suis l’Eternel…le Maître souverain de l’univers, le Très-Haut, le trois fois saint, le seul Dieu, celui qui ne change pas. C’est moi qui a tout créé et qui a établi toutes les lois qui gouvernent ma création. Ma loi, mes commandements, sont donc incontournables et toute ma création y est liée. Christ est venu remplir, accomplir, réaliser pleinement la loi – la loi morale qui régit la vie relationnelle de l’homme avec Dieu et avec son prochain., et tout ce qui en découle – accomplir la loi judiciaire qui régit, gouverne le comportement du peuple sous la première alliance.
Puis accomplir la loi cérémoniale qui établit la manière dont l’homme doit adorer Dieu, comment il doit s'approcher de Lui et compenser pour le mal et la culpabilité spirituelle de l’homme pécheur sous la première alliance
DEUXIEMEMENT, LES PROPHETES AFFIRMENT LA LOI.
Matthieu 5 : 17 « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes »
Cette partie de phrase « ou les prophètes » donne encore plus d’ampleur à la prééminence de la loi et du renforcement et l’élévation de celle-ci par le Seigneur Jésus-Christ.
Les prophètes étaient les porte-paroles de Dieu afin de rappeler, de réitérer et renforcer la loi en annonçant les oracles de Dieu : gardez ma loi morale, garder ma loi judiciaire qui fait de vous un peuple à part, séparé, et gardez mes lois cérémoniales qui définissent le modèle d’adoration que j’ai établi.
TROISIEMEMENT, CHRIST ACCOMPLIT LA LOI.
Matthieu 5 : 17 « Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Je ne suis pas venu pour les supprimer, mais pour leur donner tout leur sens. »
C’est ici le cœur même de la question : la loi est accomplie par Christ. Tous les principes, modèles, prophéties, types, symboles et images. Tout ce qui est contenu dans l’Ancien Testament émane premièrement de Dieu, lui qui en est l’auteur ; puis est affirmé par les prophètes pour finalement trouver son accomplissement complet en Jésus-Christ. Christ a accompli la loi par son obéissance parfaite, par la réalisation des prophéties le concernant et par sa mort en sacrifice, tels les agneaux que l'on sacrifiait en lieu et à la place du coupable.
La justice et la sainteté de Dieu exigeaient que la faute du péché soit payée. C’est pour cette raison que Christ est venu dans le monde. Il a payé de sa vie la faute des hommes. Il est mort à la place des transgresseurs coupables, bien qu’il fût lui-même exempt de tout péché. Il n’a pas mis la loi de côté ; au contraire, Il a satisfait à toutes les exigences de la loi en accomplissant parfaitement toutes ses ordonnances par sa vie et par sa mort. L’Evangile ne supprime donc pas la loi ; il la confirme et montre comment elle a été pleinement satisfaite par l’œuvre rédemptrice de Christ.
Romains 10 verset 4 apporte cet éclairage « 4 car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient. » La Loi devait conduire vers celui qui en est l’accomplissement : le Messie. Maintenant que le Christ a paru, le rôle de la Loi a pris fin. A présent, la justice est donnée à tous ceux qui placent leur confiance en lui. Car le Christ a mis fin au régime de la Loi pour que tous ceux qui croient soient déclarés justes.
Christ est la fin de la Loi mais cela ne veut pas dire que Christ a aboli la loi. Christ a mis fin au régime de la Loi. Le but de la loi était justement de permettre à l’homme de prendre conscience de son incapacité de l’observer, de la garder. Si nous n’avions pas un modèle à suivre, nous ne pourrions pas réaliser combien nous sommes perdus. La loi nous fait prendre conscience du péché qui nous détruit et c’est cette connaissance qui nous pousse à Christ, le Sauveur.
Toutes les blessures, la mort et les ténèbres qui touchent notre vie viennent à cause de ce que nous faisons, de attitudes que nous avons. C’est nous qui sommes le problème. La loi nous aide à voir que c’est ce que nous sommes qui ne va pas. Mais une fois que la loi nous le montre, à quoi sert la loi ? Elle ne peut rien faire de plus. Et à moins de venir à Christ, il n’y a aucune échappatoire. La loi ne peut guérir notre mal, elle ne peut que nous le montrer. C’est à ce point que la loi devient notre précepteur : Galates 3 : 24 « Ainsi la loi a été un précepteur (pour nous conduire) à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. »
C’est la fin de la loi, c’est son but. Elle est accomplie lorsqu’elle agit de la sorte et nous conduit à Christ, qui lui seul peut nous changer. Il nous donne la vie éternelle, la vie spirituelle en nous donnant un cœur nouveau et en nous revêtant de sa justice.
Cette loi, déclare le Seigneur, est inégalée, irremplaçable, elle prime par-dessus tout. Contrairement à ce que l’on peut croire ou penser, je ne vais rien y ajouter ni rien y retirer.la permanence de la loi - V 17&18
Matthieu 5 : 18-19
« 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. »
L’expression « En vérité », ou « amen » se réfère à quelque chose qui est absolument véridique, fidèle, digne de confiance. C’est donc une affirmation très forte, une déclaration sans équivoque d’une vérité solennelle.
Voici la vérité que Christ déclare avec autorité : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent. Tant que le ciel et la terre dureront, on ne supprimera rien de la loi. Selon La Parole de Dieu, le temps viendra lorsque l’univers tel que l’on le connaît ne sera plus. Il sera remplacé par de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
Apocalypse 21 : 1 « Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. »
2 Pierre 3 : 10 « dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments, embrasés, seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elles seront brûlées entièrement. »
Ce jour-là, il est vrai, les cieux embrasés se dissoudront et les éléments en feu se liquéfieront. Mais nous, nous attendons ce que Dieu a promis : de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera. Et puisque la justice y habitera, la lettre de la loi ne sera plus nécessaire. Mais jusqu’à ce que tout soit arrivé, jusqu’à ce que tout le plan de dieu se réalisera, on ne supprimera ni la plus petite lettre, ni le plus petit détail de la loi.
Dans Esaïe 51 : 6, nous retrouvons la même vérité « Car les cieux se dissiperont comme une fumée, La terre tombera en lambeaux comme un vêtement, Et ses habitants périront comme des mouches ; Mais mon salut durera éternellement Et ma justice ne faiblira pas. »
Ainsi, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, la loi demeure. Chaque typologie sera accomplie, chaque prophétie réalisée, chaque loi vérifiée. Conversement, le ciel et la terre ne passeront pas jusqu’à ce que tout soit accompli.
« Il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre ». Il déclare formellement que pas un seul iota ou un seul trait de la loi ne disparaîtrait, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Le iota ou yod est la plus petite lettre de l’alphabet hébreu ; le trait de lettre est le plus petit signe qui permet de différencier une lettre d’une autre, un peu comme un petit trait horizontal permet de distinguer le « E » du « F ». Jésus croyait à l’inspiration littérale de la Bible, même dans ce qui pouvait passer pour des détails anodins. Dans l’Ecriture, rien, pas même le moindre trait, n’est insignifiant.
Il est important de noter que Jésus n’a pas dit que la loi ne passerait jamais. Il a déclaré qu’elle ne passerait pas avant que tout ne soit arrivé. Cette précision possède des implications pour nous chrétiens aujourd’hui.
Est-ce que la Parole de Dieu, sa Sainte Parole, fait autorité dans nos vies ? Si oui, nous devons y prêter foi.
Si nous croyons que Christ est Dieu incarné, devenu homme, et que nous le reconnaissons comme notre Seigneur, alors nous devons écouter ce qu’il nous dit concernant sa Parole. Et ce qu’il dit c’est que nous sommes liés à cette Parole, que nous devons vivre selon les principes énoncés. Pour être un enfant du royaume de Dieu, posséder le caractère du royaume et rendre témoignage du royaume, nous devons obéir à la Parole. Dieu n’a pas mis de côté ses principes, ses standards. Tout est accompli en Christ et il est le thème de toute l’Ecriture. Son autorité est absolue.
Dans Jean 6, alors que les disciples restent seuls avec Jésus, nous lisons ceci Jean 6 :66 - 69 « Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent en arrière et cessèrent d’aller avec lui. Jésus dit donc aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru, et nous avons connu que c’est toi le Christ, le Saint de Dieu. »
Tu as les paroles de la vie éternelle. Le crois-tu également ? Moi je le crois. Celui qui est la vérité déclare que la Parole est la vérité et que cette Parole nous engage, nous lie à l’obéissance.
Que signifiait cet enseignement sur la montagne en Galilée aux auditeurs réunis autour de Christ ?
Eh bien, cela signifiait qu’il y a un Roi et un royaume. Que ceux qui sont entrés dans le royaume de Dieu possèdent désormais le nouveau caractère décrit dans les béatitudes. Non seulement cela, les enfants du royaume sont uniques, sel de la terre et lumière du monde, tout à l’opposé de la société plongée dans les ténèbres et la corruption, et que les enfants du royaume sont revêtus d’une justice véritable intérieure et que cette justice est fondée sur la loi inviolable et immuable de Dieu. A l’opposé de la justice factice extérieure fondée sur la tradition des hommes.
Voilà ce que Jésus déclare et s’il l’a déclaré, que devons nous faire ? Cinq choses :
- Premièrement, si un seul iota ou trait de lettre ne disparaitra, alors nous devons recevoir la Parole.
Jacques 1 : 21 « recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. » Puisque c’est la Parole de Dieu, nous devons la recevoir en raison de la majesté infinie de son auteur ; en raison de l’autorité des déclarations de Christ à son sujet ; en raison du prix que Dieu a payé pour que cette parole nous parvienne ; en raison du fait que c’est le seul vrai étalon de la vérité, de la joie, du salut et de la bénédiction de Dieu ; en raison du fait que cette Parole est la seule voix nécessaire et essentiel à écouter ; en raison du fait que si nous ne la recevons pas, elle apporte le jugement.
- Deuxièmement, nous devons honorer la Parole.
Psaume 119 : 127-129 déclare « Moi, j’aime tes commandements plus que l’or, oui, plus que l’or fin. Je trouve justes tous tes décrets sans exception, et je déteste tout sentier de mensonge. Tes lois sont des merveilles, aussi je les garde avec soin. » Possédons-nous une attitude d’amour et de respect envers la Parole de Dieu ?
- Troisièmement, nous devons nous approprier cette Parole et la laisser demeurer en nous.
Jérémie 15 :16 « Tes paroles se sont trouvées devant moi et je les ai dévorées, Tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon cœur ; »
Colossiens 3 : 16 « Que la parole du Christ habite en vous avec sa richesse. »
- Quatrièmement, nous devons combattre pour la Parole de Dieu.
Jude 1 : 3 « Luttez pour cette foi que Dieu a donnée de façon définitive à ceux qui lui appartiennent. » Combattre pour l’intégrité de la Parole de Dieu, pour sa pureté devant les assauts répétés de ceux qui cherchent à la falsifier, la déformer, la diluer.
- Cinquièmement, prêcher, proclamer la Parole.
2 Timothée 4 : 2 « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » N’hésitons pas à faire entendre le message de la Parole, tel que celui-ci :
Jean 3 :16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». Murmurons cette Parole dans les oreilles des malades et des souffrants, publions-la sur la place publique, partageons-là peu importe que l’occasion nous paraisse favorable ou non, qu’il soit bien ou mal accueilli.
Pour quel motif ? Parce que la bouche de l’Eternel a parlé. Esaïe 1/20
la pertinence de la loi - V 19
Matthieu 5 : 19
« Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. »
Le Seigneur avertit ses auditeurs au verset 19 de toute tentative de mettre de côté, de supprimer le moindre des préceptes moraux de Dieu. Il y a plusieurs raisons pour cela.
- La Loi de Dieu est pertinente en raison de son caractère.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Regardons le début du verset 19 : Celui donc ! A quoi se réfère le donc ? Puisque Dieu en est l’auteur, puisque les prophètes l’ont affirmé, puisque Christ l’a accompli, la Loi est prééminente.
Puisque la loi de Dieu est prééminente et permanente, alors elle est pertinente, car elle revendique un droit sur notre vie. La Parole de Dieu ne présente pas des suggestions ou des désirs de Dieu pour les hommes mais des commandements.
- Nous devons écouter et obéir à la Parole de Dieu en raison des conséquences.
Ce que nous faisons avec la loi de Dieu entraine une conséquence immédiate, un effet direct sur nos vies. Deux conséquences, l’une négative, l’autre positive :
a) Conséquence négative : « Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ».
Par désobéissance, ignorance, ou manipulation pour des raisons égoïstes, il est possbile d’écarter la loi de Dieu pour faire ce dont on a envie de faire. D’agir selon notre bon plaisir et inciter les autres à faire de même. Mais ceux qui agissent de la sorte font quelque chose que Jésus ne pourrait jamais faire. Dès que nous pêchons, nous cessons de ressembler à Christ.
Notons qu’il est dit : l'un de ces plus petits commandements - même s’il s’agit du moindre d’entre eux. Est-ce que cela veut dire qu’il y a des degrés parmi les commandements. Certainement, sinon notre texte d’étude serait tout autre.
Dans l’Ancien Testament, on trouve 613 commandements de Dieu. Du temps de Jésus, les rabbins avaient depuis belle lurette classifié ces commandements en deux catégories : les commandements positifs et les commandements négatifs. Selon la tradition rabbinique, il y a 248 commandements positifs et 365 commandements négatifs.
Les chefs de la loi passaient beaucoup de temps dans de grands débats et palabres sur quels commandements sont majeures ou mineures, importants ou moins importants, lourd ou léger. De toute évidence, dans leurs pensées il y avait les grands commandements et les petits commandements.
Cependant, ce que le Seigneur Jésus souligne c’est la chose suivante : si vous décidez pour vous-mêmes d’écarter de manière flagrante ne serait-ce qu’un des plus petits commandements en le discréditant ou en amoindrissant sa valeur et en violant l’unité de la loi tout en incitant d’autres à faire de même, alors vous vous égarez. Celui qui croit pouvoir s’affranchir de l’obéissance aux commandements qui lui paraissent secondaires, en les abolissant dans sa conduite et ses préceptes, se trompe.
Jésus va au-devant de la tendance très humaine à édulcorer les commandements de Dieu. Ceux-ci sont tellement contre nature que les hommes essaient d’en affaiblir le sens ou de les relativiser. Mais celui qui supprimera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera [...] à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux. Cela ne signifie pas qu’il sera exclu de la félicité éternelle, ce sens est contraire aux termes ; elle ne signifie pas qu’il n’aura qu’une petite part du bonheur à venir, car l’Évangile n’enseigne pas qu’il y aura des degrés divers dans ce bonheur. Elle signifie qu’il n’aura qu’une part moindre et un rôle inférieur.
Ce qui est étonnant, c’est que de telles personnes soient admises dans le royaume ! Rappelons que l’entrée dans le royaume dépend uniquement de la foi en Christ. Mais le rang dans le royaume est fonction de l’obéissance et de la fidélité du disciple de Christ sur terre. Cela dit, le rang qu’occupe une personne dans le royaume des cieux est la prérogative de Dieu.
« Et qui enseignera aux hommes à faire de même » on peut enseigner de deux manières. Nous pouvons enseigner par ce que nous disons et par ce que nous faisons. Paroles et actions. Si les paroles ne sont pas justes et le comportement non plus en raison du fait qu’on viole les commandements, alors on amoindrit son rang dans le royaume des cieux. Esaïe 9 : 14 nous le dit de cette manière « l’ancien et l’homme considéré, lui, est la tête ; et le prophète qui enseigne le mensonge, lui, est la queue. » Si on veut enseigner la loi de dieu, la Parole de dieu, il faut soit enseigner la vérité ou ne pas enseigner du tout. Dans le royaume des cieux, il faut vivre selon la Parole, non l’enfreindre, la transgresser.
b) En contrepartie, il y a une autre conséquence, qui elle, est positive « mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux ».
A nouveau, il est question de deux choses : vivre et enseigner, précepte et modèle, ce que l’on est et ce que l’on fait.
Au moment où le Seigneur Jésus prononce ces paroles, Israël en tant que nation était tenue à observer la loi judiciaire dans les moindres détails. La nation était aussi tenue d’observer toute la loi cérémoniale – sacrifices, fêtes, sabbats jusque dans les moindres détails. L’œuvre de rédemption n’étant pas encore accomplie, toute la loi judiciaire, cérémoniale et morale pesaient sur le peuple entier. Rien n’avait changé.
Après s’être offert en victime expiatoire pour la rémission des péchés, satisfaisant parfaitement la justice de Dieu et pourvoyant désormais un libre accès à Dieu, Christ a accompli la loi. Sur la croix il s’est écrié Jean 19 :30 « Tout est accompli ! »
La loi judiciaire qui établissait Israël en tant que peuple à part a été accomplie. La loi cérémoniale qui établissait la manière se s’approcher de Dieu à travers le système de sacrifices et de ministère sacerdotale a été accomplie.
Désormais, en Christ nous avons un souverain sacrificateur établis sur la maison de Dieu, un sacrifice parfait…et le dernier sacrifice…et tous ceux qui sont nés de nouveaux en Christ, par la grâce de dieu et le moyen de la foi, nous formons un temple spirituel qui n’est pas faite de main d’homme. La seule loi qui reste est la loi morale de Dieu qui est une déclaration d’amour de la part de Dieu envers tous les hommes, une expression et extension de son caractère et de sa nature. Et à cette loi nous sommes tenus d’y obéir en raison de son caractère et des conséquences.
CONCLUSION
Matthieu 5 :20 « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. »
Galates 3 : 10 « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la Loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi, et ne le mets pas en pratique »
Ainsi pour les Juifs de l'époque qui pensaient que l'on ne pouvait pas être plus justes aux yeux de Dieu que leurs chefs religieux, Jésus leur dit qu'ils doivent les surpasser pour pouvoir avoir droit de cité dans le royaume de Dieu. Le problème des Pharisiens et des scribes était qu'ils pensaient sincèrement que leur pratique de leur religion et leur souci d'interprétation de la loi les rendaient agréables et justes aux yeux de Dieu, ils étaient inconscients et insouciants de ce qu'ils pouvaient être entièrement dans l'erreur et aussi perdus que ceux qui vivaient sans religion. Le même problème touche les personnes aujourd'hui qui espèrent que Dieu les acceptera en raison de leurs pratiques religieuses et rituelles. Dieu réclame avant toute chose un cœur pénitent et repentant, ayant un profond désir de Le connaître et qui soit assez humble pour reconnaître sa vraie nature devant Lui. Nous devons ainsi examiner notre cœur devant le Seigneur et ne pas penser que la fréquentation d'une église, la lecture de la bible ou toute autre chose nous rend juste aux yeux de Dieu, ce qui compte c'est la réalité de notre relation avec Dieu, notre communion avec Dieu. N'oublions pas que notre raison d'être est de chercher à glorifier Dieu dans notre vie et ne nous cachons pas derrière une certaine suffisance, une capacité à masquer notre vraie situation aux yeux de nos frères et sœurs, et ne soyons pas satisfaits de nous mêmes. La personne qui est juste aux yeux de Dieu est celle qui se repent de sa manière de vivre, de ses péchés et qui regarde à Jésus, acceptant de se reconnaître coupable et que seul Jésus peut Lui pardonner, venir vivre en lui et par Sa présence le rendre juste aux yeux de Dieu.
Les questions que nous devons nous poser sont les suivantes :
Connaissons-nous vraiment Dieu ? Aimons-nous Dieu ? Pouvons-nous honnêtement dire que Dieu est le centre de notre vie, de nos préoccupations et de nos pensées ?
Jésus va dans le reste de ce chapitre prendre six exemples de la loi, donner la correcte interprétation et la comparer à l'enseignement que donnent d'habitude les scribes et les pharisiens. Jésus va nous montrer par ces exemples comment notre justice peut surpasser celle des scribes et des pharisiens, et nous donner le sens de la justice qui peut nous permettre l’accès au royaume des cieux. Comme nous le verrons dans les études suivantes, Christ poussera l'exigence de la Loi bien au-delà de l'acte, jusqu'à l'attitude et l'intention.